Extraction du gaz de schiste
En avril dernier, une commission spéciale avait été chargée par le gouvernement bulgare d’évaluer les risques, surtout environnementaux, liés à l’utilisation de la technique de fracturation hydraulique. Le terme de sa mission a été repoussé de six mois ce jeudi.
La compagnie israélienne, Flow Industries, projette de développer une nouvelle technique de fracturation utilisant, non plus de l’eau mais de l’air sous pression, afin de rendre l’opération efficace et réduire les risques écologiques.
La députée de la 3ème circonscription de l’Ardèche, Sabine Buis, ainsi François Verdier, député du Gard, ont rencontré la ministre de l’écologie Delphine Batho mardi dernier pour discuter des craintes existantes au niveau du permis d’Alès et de l’exploration du gaz de schiste.
Le gouvernement québécois vient de congédier Pierre Renaud, le président du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). On savait ses relations tendues avec le ministre de l’Environnement, Daniel Breton, notamment au sujet des gaz de schiste.
Le sénateur de l’Ardèche, Michel Teston, vient d’être nommé à la Commission nationale de suivi des gaz de schistes. Le gouvernement semble donc décidé à créer cette commission prévue par la loi de juillet 2011, ce qui restait très incertain jusqu’à présent.
Comment extrait-on du gaz de schiste ? Par forage, bien sûr, presque de la même manière que le gaz naturel, même si les taux de récupération sont beaucoup plus faibles (sous-entendu beaucoup de gaz est perdu pendant l'extraction, ou n'est jamais remonté des puits). Alors que l'on peut récupérer en moyenne 75 % du gaz naturel d'une poche forée, seulement 20 % des carbures schisteux peuvent être isolés et remontés à la surface.
La plupart des schistes gazéifères sont prisonniers des couches souterraines d'argile litée. Les différentes étapes de production du gaz et de l'huile de schale à partir des sols argileux ont donc toutes comme objectif de séparer les sédiments et le gaz.
Chaque forage a ses particularités et ses propres dispositifs d'extraction, dépendant notamment des types de roches mères d'où il faut extraire le gaz. Selon si le gisement est noyé entre plusieurs couches humides ou si la perméabilité de la roche est plus ou moins élevée, les techniques diffèrent à la marge.
De nombreux types d'additifs (nitroglycérine gélatinée, dioxyde de carbone liquide…) et beaucoup d'eau sont injectés à très haute pression sur la roche, en profondeur, afin de la fissurer et laisser s'enfuir le gaz qu'on récupère ensuite à l'aide de tuyaux de pompage.
Certains forages sont dit à fracturation horizontale, le point d'injection de l'eau étant sur le côté et à hauteur du gisement plutôt qu'au dessus de lui, ceci afin de pouvoir exposer une plus grande partie du gisement au trou de la sonde d'extraction.