Tirant parti des rayons du soleil pour répondre à ses besoins énergétiques, Lactalis, au travers de sa collaboration avec Newheat, fait un grand pas vers la durabilité. Leur centrale solaire thermique, installée dans le site de Verdun, est non seulement un exemple de production d'énergie propre, mais aussi une vitrine de l'innovation française.
La collaboration de Lactalis et Newheat
Newheat est une entreprise française qui a fait des énergies renouvelables son créneau. Spécialisée dans la production de chaleur solaire, Newheat a installé pour Lactalis une centrale solaire thermique qui se distingue par sa taille. Elle est en effet l'une des plus grandes en France et également à l'échelle européenne.
L'industrie laitière, dans laquelle opère Lactalis, est consommatrice de grandes quantités de lait pour produire du petit-lait. Le séchage de ce dernier dans une tour d'atomisation requiert de l'énergie. Auparavant, on recourait à de l'énergie fossile, mais de nouvelles alternatives permettent aujourd'hui de faire un pas vers la décarbonation. En inaugurant cette centrale solaire thermique, Lactalis s'est inscrit dans cette dynamique.
Comment fonctionne la centrale solaire thermique ?
La centrale solaire thermique se caractérise par l'utilisation de tôles noires qui se réchauffent sous l'effet du soleil. Derrière ces plaques, de l'eau circule dans des serpentins en cuivre et se réchauffe à son tour. Cette eau chaude est ensuite stockée dans une cuve d'une capacité de 3 000 m3. Pour assurer une utilisation optimale de l'énergie produite, la chaleur est stockée pendant 2 à 3 jours, permettant ainsi de décaler la production par rapport à la consommation. Par la suite, cette eau chaude préchauffe l'air dans la tour d'atomisation jusqu'à atteindre 80 à 90 °C. Une chaudière au gaz permet de finaliser la montée en température.
Les bénéfices de l’installation
Après quatre années de travaux, la centrale a été mise en service à l'été dernier. Les performances atteintes sont à la hauteur des attentes grâce à un fonctionnement optimal. La centrale, couvrant 15 à 20% des besoins en énergie de la tour de séchage grâce à ses 15 000 m2 de capteurs, permet d'éviter l'émission de 2 000 tonnes de CO2 et de produire 8 000 MWh thermiques par an.
Le solaire thermique, bien que compétitif grâce à l'économie d'échelle, ne produit pas de particules fines. En termes financiers, il offre une stabilité, les prix restant fixes pendant au moins 25 ans. L'Ademe préconise d'ailleurs la priorisation du solaire thermique pour les applications à basse température, avec l'objectif ambitieux de produire 6 TWh de chaleur renouvelable d'ici 2030. Pour cela, il est nécessaire d'installer un million de mètres carrés de capteurs solaires thermiques chaque année.
L’avenir pour Newheat
La réussite de ce projet a ouvert de nouvelles perspectives pour Newheat, qui envisage de construire 5 nouvelles centrales l'année prochaine, confirmant ainsi son engagement pour une énergie plus propre et plus respectueuse de l'environnement.