La centrale à charbon de Cordemais, une des deux restantes en France, est vouée à disparaître en 2026. Une réorientation du site est envisagée avec des propositions diverses et parfois controversées.
Des propositions contestées
Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire, a manifesté son soutien pour l'implantation d'un mini réacteur nucléaire, une idée qui suscite des interrogations. Le nucléaire est souvent qualifié d'énergie propre, faiblement émetteur de gaz à effet de serre, mais l'opposition locale reste forte à cause de précédents projets de centrales nucléaires abandonnées dans la région. L'idée de remplacer une centrale à charbon par un réacteur nucléaire soulève des questions sur sa pertinence.
Explorer d’autres voies de réindustrialisation
Pour autant, d'autres pistes sont à l'étude. Le projet Ecocombust, mis de côté pour des raisons économiques, envisageait de transformer la centrale en une usine de production de pellets et d'électricité à partir de déchets d'ameublement. EDF et Paprec prévoient de relancer ce projet début 2023 et une enquête publique est en cours pour recueillir les avis sur ce sujet.
Des intentions persistantes
Christelle Morançais persiste dans son intention de soumettre la candidature de Cordemais pour l'implantation d'un SMR, un petit réacteur nucléaire. Elle envisage un site combinant l'usage du nucléaire et des énergies renouvelables. Malgré son enthousiasme, l'opposition locale reste tenace contre l'introduction du nucléaire.
Une position prudente chez EDF
Luc Remont, PDG d'EDF, a affirmé son soutien à l'usine de pellets. Néanmoins, il assure que la question de l'implantation d'un mini réacteur nucléaire est prise en compte. L'implantation d'un SMR fait partie de l'accord signé avec Morançais, mais une décision définitive reste à prendre.