La complexité des tarifs de l'électricité a engendré un marché de la supercherie, où des individus malintentionnés promettent de bricoler les compteurs dans le but de diminuer le montant des factures.
Les outils modernes face à la fraude
Les innovations technologiques, notamment le compteur Linky, sont supposées rendre ces malversations plus ardues. Ce type de compteur a la particularité de transmettre à distance la consommation électrique des usagers. Malheureusement, malgré ces avancées, un nouveau marché de la fraude a vu le jour avec ces compteurs.
Il est courant que des individus proposent de truquer le compteur Linky pour environ 200 euros, promettant ainsi une réduction sur la facture de 50 à 70%.
Fonctionnement de la fraude
Le stratagème de ces fraudeurs repose sur l'ajout de dérivations électriques avant le compteur, permettant ainsi de ne pas enregistrer la consommation de certains appareils. Les appareils les plus gourmands en énergie sont généralement ceux qui sont dérivés.
Risques et conséquences de la manipulation illégale
Il faut être conscient que la manipulation de compteurs est une activité risquée, qui peut aller jusqu'à provoquer un incendie. De surcroît, cette tromperie est perçue comme un vol d'énergie et donc illégale. Les sanctions peuvent être sévères, allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement et une amende de 45 000 euros.
Enedis, l'entreprise en charge de la gestion du réseau de distribution d'électricité, peut imposer un forfait aux fraudeurs qui ont manipulé leur compteur. De plus, un redressement peut être facturé pour les consommations non réglées.
La lutte contre la fraude par Enedis
Pour lutter contre ces pratiques illégales, Enedis utilise l'intelligence artificielle pour repérer les fraudes. L'entreprise compare les niveaux de consommation avec ceux d'autres habitations similaires pour identifier les comportements suspects.
En outre, Enedis met en garde contre des personnes se faisant passer pour des employés de l'entreprise pour commettre des fraudes. Enedis a notamment signalé un cas où deux individus ont été condamnés pour cela, avec des peines allant jusqu'à 24 mois de prison et 25 000 euros d'amende.