Pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre, responsables de 30% de la production nationale, la France envisage une transition énergétique vers l'électricité en matière de mobilité. Une révolution non sans défi.
Un parc automobile électrifié ?
Imaginez un instant que l'ensemble des véhicules circulant sur nos routes soient électriques. L'impact sur notre consommation d'électricité serait colossal : 10 à 15 réacteurs nucléaires de 1 GW seraient nécessaires pour subvenir à cette nouvelle demande. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2019, le secteur des transports consommait 13 TWh d'électricité, ce qui correspond à environ 1% des voitures électrifiées.
Des prévisions pour 2035
RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité en France, estime que d'ici 2035, le secteur des transports exigera une consommation d'électricité entre 80 et 88 TWh. Pour répondre à cette demande, deux pistes sont envisagées : maximiser la production des centrales nucléaires et accélérer le développement des énergies renouvelables, comme l'éolien en mer.
Une double exigence : infrastructures et tarification
Passer à la mobilité électrique impose également un développement massif des infrastructures de recharge. Les propriétaires de véhicules électriques doivent pouvoir recharger facilement leur véhicule. Pour gérer ce nouvel usage de l'électricité, une modulation des tarifs pourrait encourager la recharge des voitures électriques pendant les heures creuses.
La technologie numérique au service de la sobriété énergétique
Sur le chemin de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la sobriété énergétique est un levier majeur. Ici, la technologie numérique peut jouer un rôle, en aidant à optimiser les trajets et économiser l'énergie.
Des solutions pour tous
Enfin, d'autres actions peuvent être engagées pour favoriser une mobilité plus respectueuse de l'environnement. Elles peuvent inclure l'augmentation du taux d'occupation des véhicules, l'usage du vélo électrique pour les trajets quotidiens ou encore l'investissement dans les infrastructures ferroviaires.