La fabrication de réacteurs nucléaires miniaturisés (SMR) est en pleine effervescence à travers le monde, en réponse à une demande croissante de décarbonation de la production d'énergie. Dans cette course mondiale, le Royaume-Uni semble se détacher du peloton des compétiteurs.
Qu’est-ce que les SMR ?
Les SMR, ou Small Modular Reactors, sont des réacteurs nucléaires de taille réduite, offrant une puissance plus modérée que leurs homologues traditionnels. Leur construction est plus rapide et leur coût plus faible, ce qui les rend particulièrement intéressants pour la fabrication en série en usine.
La course à la production de SMR
Il existe actuellement plus de 70 projets de SMR à travers le monde, principalement en Chine et en Russie. La concurrence se fait de plus en plus féroce, chaque pays souhaitant se positionner comme un acteur majeur de ce nouveau marché.
L’avancée du Royaume-Uni
En tête de cette compétition, nous retrouvons le Royaume-Uni, avec un projet ambitieux mené par Westinghouse et Community Nuclear Power (CNP). Ce projet prévoit l'implantation d'une série de SMR, dont l'exploitation commerciale est prévue pour le début des années 2030. Quatre SMR de type AP300 seront construits dans la région de North Teesside, le tout financé par des fonds privés.
Westinghouse avait déjà fait parler d'elle en mai 2023 avec le lancement du SMR AP300. Pour accélérer la mise en service, l'entreprise a utilisé l'ingénierie, les composants et la chaîne d'approvisionnement de l'AP1000.
Le projet français Nuward
La France n'est pas en reste non plus. Le projet Nuward, lancé en 2019 par une entreprise éponyme détenue par EDF, vise également à se positionner sur le marché des SMR. Ce projet est subventionné à hauteur de 500 millions d'euros et vise à construire une centrale de deux réacteurs de 170 MW chacun.
Le projet est présenté comme une solution complémentaire aux énergies renouvelables, avec un objectif de démarrer la construction de la centrale de référence en 2030, sur le territoire français.