En matière d'énergie renouvelable, la France a manqué son objectif de 2020. Une situation qui suscite des interrogations et invite à la réflexion sur les actions à entreprendre.
Une cible manquée en 2020
La France n'a produit que 19,1% d'énergie renouvelable en 2020, alors que son objectif était de 23%. Malheureusement, aucune initiative n'a été dévoilée pour rattraper ce retard et aucune utilisation de flexibilités n'a été faite pour compenser cet écart.
Le rôle des flexibilités
Les flexibilités offrent la possibilité d'acquérir des “mégawatts statiques” à ceux qui ont une production renouvelable excédentaire. Plusieurs pays européens tels que le Luxembourg, la Slovénie, l'Irlande, les Pays-Bas et la Belgique ont choisi de recourir à cette option. La France avait d'ailleurs suggéré l'achat de 500 millions d'euros de mégawatts statiques, mais l'idée n'a pas été suivie. L'option préférée semble être l'allocation de fonds pour le développement de nouvelles capacités renouvelables.
Risques d’amendes
La France peut se voir infliger une amende pour son retard en matière d'énergies renouvelables. Bien qu'aucune procédure ne soit en cours à ce jour, il n'existe pas de délai légal pour lancer une telle action. Le montant potentiel de l'amende pour 2020 pourrait s'élever à 960 millions d'euros.
Focus sur l’énergie décarbonée
La France parie sur l'énergie décarbonée, y compris le nucléaire. Son mix énergétique est déjà parmi les plus décarbonés d'Europe. Cette orientation stratégique pourrait expliquer son retard dans le domaine des énergies renouvelables.
Des ambitions à revoir pour 2030
L'Europe demande à la France de revoir ses ambitions en matière d'énergies renouvelables pour 2030. L'objectif à l'échelle européenne est fixé à 42,5% d'énergies renouvelables. Pour la France, la proposition est d'atteindre au minimum 44% d'énergies renouvelables.