Hélion, une société d'innovation basée à Everett, Washington, s'est lancée en 2013 avec la mission ambitieuse de commercialiser la fusion nucléaire, un défi majeur étant donné le besoin d'une production d'énergie nette positive.
Fusion nucléaire impulsionnelle
Il existe deux réacteurs de fusion principaux : le tokamak, qui opère de manière continue, et le réacteur impulsionnel, qui fonctionne par réactions intermittentes. Hélion a préféré l'approche impulsionnelle et exploite donc un système de fusion pulsé.
Conversion directe de l’énergie
Au lieu d'utiliser les circuits de conversion basés sur les cycles thermodynamiques, dont l'efficacité est discutable, Hélion a opté pour la conversion directe de l'énergie de fusion en électricité. Cette méthode est non seulement plus efficace, mais également moins coûteuse.
Combustibles deutérium et hélium-3
Les combustibles utilisés par Hélion pour la fusion sont le deutérium et l'hélium-3. Ces combustibles génèrent des particules chargées à grande vitesse qui sont nécessaires à la conversion directe en électricité. Un autre avantage de ces combustibles est qu'ils produisent moins de neutrons, minimisant ainsi l'impact sur les structures du réacteur et diminuant les besoins de radioprotection.
Des prototypes en constante évolution
Hélion a déjà construit six prototypes de réacteurs à fusion. Le dernier en date, Trenta, a réussi à atteindre des températures de plasma de 100 millions de degrés. Polaris, le septième prototype, a pour but de prouver que l'électricité peut être produite à partir de la fusion.
Soutien financier et partenariat stratégique
Hélion a réussi à lever 577 millions de dollars depuis sa création. La société a également conclu un partenariat avec Nucor Corporation, qui comprend un investissement financier de la part de Nucor. Ce partenariat a pour but de développer une centrale électrique à fusion de 500 MWe capable de fournir de l'électricité sans émission de carbone à une aciérie.