Le géant italien de l'énergie, Enel, fondé en 1962, est bien connu pour être un acteur majeur de l'énergie géothermique et pour détenir les plus grandes centrales photovoltaïques en Italie. Il fait aujourd'hui face à des défis dans le domaine de l'hydrogène vert, avec l'abandon de deux projets en Italie.
Les projets d’Enel dans l’hydrogène vert
Enel a reçu un soutien financier important, près de 4 milliards d'euros provenant de financements publics, pour trois projets d'hydrogène. Ces projets étaient basés dans différentes régions italiennes : Corigliano Rossano, Frédéric II à Brindisi et Eugenio Montale à La Spezia. Ils étaient soutenus par le Plan National pour la Reprise et la Résilience (NRPP).
Le site de La Spezia, en particulier, avait bénéficié d'un financement de 14 M€ pour le projet “Hydrogen Valley” d'Enel. Ces projets s'inscrivaient dans le Plan National Intégré pour l'Énergie et le Climat, qui envisage l'abandon du charbon d'ici 2025. Cette transition vers des sources d'énergie plus propres nécessite une reconversion des sites de production d'énergie.
Les difficultés rencontrées et l’abandon de projets
Malheureusement, en août 2023, Enel a été contraint d'abandonner le projet de Corigliano Rossano. Cette décision a entraîné le remboursement des subventions publiques de 14 M€. Quelques mois plus tard, en novembre 2023, Enel a annoncé l'abandon du projet de La Spezia. Le manque de rentabilité et de perspectives de clientèle étaient les principales raisons invoquées pour cette décision.
La poursuite des efforts d’Enel dans l’hydrogène vert
Malgré ces revers, Enel continue de développer d'autres projets de production d'hydrogène vert. Cette démarche est rendue plus difficile par la hausse des taux d'intérêt, qui complique l'accès au financement. La volonté d'Enel de rester un acteur clé de l'énergie verte en Italie reste néanmoins intacte.