Le ministère de la Transition écologique a récemment dévoilé sa stratégie pour l'énergie et le climat. Un document ambitieux de 102 pages qui vise rien de moins que la réalisation de nos objectifs climatiques tout en préservant notre autonomie énergétique.
Moins d’énergie, plus de vert
La première pierre de cette stratégie est un formidable challenge : réduire notre consommation d'énergie de 40 à 50 % d'ici 2050 par rapport à 2021. Il s'agit également de mettre fin à la production d'électricité à base de charbon en 2027. La finalité étant d'éradiquer notre dépendance aux énergies fossiles en 2050, un défi de taille quand on sait qu'en 2021, elles représentaient 60 % de notre mix énergétique.
Parallèlement, l'objectif est de produire 10 % d'électricité supplémentaire en 2030 et 55 % de plus en 2050. Pour y parvenir, la production de chaleur bas-carbone devra doubler d'ici 2035.
Vers une électrification massive
L'électrification des usages doit connaître un essor spectaculaire. Pour cela, le déploiement du photovoltaïque va être accéléré et l'éolien offshore va jouer un rôle clé. En effet, on estime que la puissance installée pourrait atteindre 18 GW en 2034.
Autre levier à actionner, l'éolien terrestre. Il ne sera pas question de l'abandonner mais bien d'investir dans la modernisation des parcs existants. Côté chaleur et froid, le pari est de développer leur production à partir de sources renouvelables. Enfin, le biométhane et les biocarburants devront aussi contribuer à cette dynamique.
Le nucléaire, toujours dans la course
La stratégie ne fait pas l'impasse sur la question du nucléaire. Elle prévoit d'exploiter les réacteurs en fin de vie après 50 ou 60 ans. Six EPR2 devraient être construits, tandis qu'une étude est en cours pour envisager la construction de 8 autres EPR2 dans un second temps.
A vous la parole
Enfin, dans une volonté de transparence et de dialogue, le public est invité à donner son avis sur ce vaste plan jusqu'au 15 décembre à 23h.