L'évolution des politiques énergétiques en Europe donne lieu à un regain d'intérêt pour le nucléaire, malgré une opposition financière persistante. Les prochains mois pourraient marquer un tournant pour cette technologie controversée.
La polarisation des politiques énergétiques en Europe
Au sein de l'Union Européenne, les positions sur l'énergie nucléaire sont divisées. D'un côté, l'Allemagne maintient une position résolument anti-nucléaire. De l'autre, la France continue à défendre l'importance de cette source d'énergie. Ce clivage a conduit à la formation d'une “Alliance du Nucléaire” regroupant 16 pays favorables à cette technologie. Ils sollicitent davantage de soutien de la part de la Commission européenne, y compris une rouverture de l'accès aux financements européens pour le nucléaire.
La Banque Européenne d’Investissements (BEI) et le nucléaire
Depuis le début des années 2000, la BEI a progressivement réduit ses investissements dans le nucléaire au profit des énergies renouvelables. Il faut souligner que l'obtention d'un prêt de la BEI représente non seulement un avantage financier, mais aussi un signal positif pour d'autres investisseurs potentiels.
Un possible changement de cap avec la nouvelle présidence
Un changement à la tête de la BEI pourrait cependant réorienter sa politique d'investissement. Nadia Calvino, connue pour ses positions favorables au nucléaire, est en effet pressentie pour succéder à Werner Hoyer, résolument contre cette source d'énergie.
Le soutien de la présidente de la Commission européenne
Il est à noter que Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a manifesté son soutien en faveur de l'énergie nucléaire.
Les petits réacteurs modulaires en première ligne
Si un changement de politique devait avoir lieu en faveur de l'énergie nucléaire, les petits réacteurs modulaires (SMR) pourraient en bénéficier en premier lieu. À suivre dans les prochains mois.