Le Chauffage au Bois : Économique mais Dangereux pour la Qualité de l’Air?

Le bois est une source de adoptée par une minorité de Français, tandis qu'il apparaît comme une économique et écologique selon ses conditions d'utilisation. Sa combustion peut néanmoins avoir un impact sur la qualité de l'air.

Usage du bois comme chauffage en France

En France, le bois est la principale source de chauffage pour un modeste pourcentage de la population, soit 5%. Cette énergie a plusieurs avantages : elle est peu coûteuse, renouvelable et génère peu de carbone, en fonction de sa provenance.

Impacts sur l’environnement

La combustion du bois n'est pas sans conséquences environnementales. Elle génère en effet des rejets polluants dans l'atmosphère. Il s'agit de la première source de pollution de l'air hivernale dans certaines régions. Les émissions de ce type sont majorées en cas d'utilisation d'un foyer ouvert, d'appareils vétustes ou de combustible de qualité inférieure.

Utiliser le bois de façon responsable

Il est tout de même possible de diminuer son empreinte environnementale en utilisant du bois comme énergie de chauffage. Pour ce faire, plusieurs recommandations sont à suivre :

  • Favoriser un poêle ou un insert détenteur du label « flamme verte »
  • Vérifier que l'appareil est à la bonne taille et correctement installé
  • Procéder à des entretiens réguliers (ramonage)
  • Préférer un bois sec et de bonne qualité
  • Positionner l'appareil dans une habitation bien isolée
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Filtration des rejets polluants

Alors que l' de filtres à rejets fumigènes demeure peu répandue chez les particuliers, elle offre pourtant une solution catalysante. Deux types de filtres ont été conçus pour les particuliers :

  • Les filtres catalytiques qui agissent sur la composition chimique des fumées
  • Les filtres à particules ou électrofiltres qui retiennent physiquement les particules

Les filtres catalytiques s'avèrent efficaces, permettant de réduire jusqu'à 80% des émissions polluantes, même sans électricité. Ils doivent cependant être remplacés régulièrement. Les filtres à particules, quand à eux, requièrent une alimentation électrique et un capteur de température pour fonctionner. Ils piègent les particules fines présentes dans les fumées.

Ces filtres ne sont pas infaillibles. Les appareils labellisés particules fines ne prennent pas en compte les phases d'allumage et d'extinction dans leurs taux de réduction affichés. Globalement, les filtres à particules et catalytiques arrivent à réduire d'environ 50 % les polluants.

Coût des filtres et réglementation

Le coût de ces filtres est les freine dans leur déploiement. Leur oscille en effet entre 1 500 et 2 500 €, une somme conséquente que peu de professionnels proposent. Leur utilisation à grande échelle en France nécessiterait une modification de la réglementation, afin de les subventionner ou de les rendre obligatoires.

Label « flamme verte » et utilisation de granulés de bois

Les appareils labellisés « flamme verte » assurent une qualité, des rendements et des performances énergétiques et environnementales supérieures. Quant aux granulés de bois, ils ont des caractéristiques permettant de limiter les émissions polluantes, bien qu'ils soient d'importants émetteurs de particules fines. L'installation de filtres sur ces appareils pourrait notablement améliorer la qualité de l'air.

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Alternative : l’électrification du chauffage

Si le du mode de chauffage reste une question d'ordre personnel, il est à noter que la meilleure solution pour éviter les émissions polluantes reste l'électrification du chauffage, grâce à une ou des convecteurs.

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