EDF crée l’étonnement : Un réacteur nucléaire alimenté par de l’uranium recyclé !

Un pas de géant a récemment été franchi dans le monde de l'énergie . Pour la première fois, a réussi à alimenter un réacteur nucléaire avec de l'uranium recyclé. Un véritable progrès pour la filière de l'uranium de retraitement.

EDF, à la pointe de l’innovation

Au cœur de cette révolution, le réacteur n°2 de la centrale de Cruas-Meysse située en Ardèche. Ce dernier a démarré avec de l'uranium recyclé, marquant une avancée significative pour la filière de l'uranium de retraitement (URT) qui avait gelé ses activités entre 2013 et 2018.

Il faut noter que parmi les centrales EDF, seuls les quatre réacteurs de Cruas sont autorisés à utiliser de l'uranium de enrichi (URE). Cependant, l'entreprise a de grands projets pour ce type de combustible.

Des ambitions pour l’uranium recyclé

En effet, EDF envisage d'intégrer l'URE dans tous les réacteurs de 1300 MW d'ici 2027. L'entreprise projette d'utiliser 30% d'URT sur l'ensemble de son parc nucléaire d'ici 2030. L'URT est déjà employé dans 75 réacteurs à travers le monde.

Il est à savoir que l'URT provient du recyclage des combustibles usés du parc nucléaire français. Ce combustible est traité sur le site Orano La Hague, où sont récupérés du plutonium et de l'uranium recyclé. Chaque année, EDF produit approximativement 1045 tonnes d'URT.

Conversions nécessaires

Avant d'être réutilisé, l'URT doit passer par une opération de conversion. Actuellement, la seule capable de réaliser cette conversion se trouve à Seversk, en Russie. Une place importante puisqu'EDF a signé un contrat de 600 millions d'euros avec Tenex pour la reconversion et le réenrichissement de l'URT français. Ce contrat, valide jusqu'en 2032, a été maintenu malgré les tensions en Ukraine.

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Enjeux écologiques et économiques

Le recyclage de l'URT participe activement à la mise en place d'une industrie circulaire dans la filière nucléaire. EDF souhaite ainsi diminuer de 25% ses besoins en combustible neuf et de 30% ses émissions de grâce à cette filière.

Des options sont envisagées pour effectuer les opérations de conversion en Europe, notamment en , où les technologies nécessaires existent déjà. Malgré une possible baisse de capacité de production de combustible neuf, l'ouverture d'une nouvelle unité de production dédiée nécessiterait des investissements importants et un délai de 7 à 10 ans. Un partenariat avec Westinghouse est également à l'étude.

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