Alors que les tarifs de l'électricité connaissent une hausse significative, les consommateurs sont appelés à prendre conscience de l'impact fiscal de leur consommation énergétique. Une analyse récente de l'industrie électrique met en lumière des chiffres alarmants.
Hausse des tarifs de l’électricité : une réalité indéniable
Annoncée le 1er février 2024, une hausse des tarifs de l'électricité est désormais en vigueur, principalement due à une augmentation de la fiscalité. Le tarif de base de l'électricité a donc subi une hausse de 8,6%. Cette augmentation se ressent à l'échelle des ménages, coûtant environ 18 € par mois pour une maison de quatre pièces et environ 8,3 € pour un appartement d'une pièce.
Une fiscalité de l’électricité plus lourde par rapport aux autres énergies
L'électricité est particulièrement taxée, notamment en comparaison des autres énergies. Selon une étude de l'Observatoire de l'industrie électrique, les taxes sur l'électricité sont 9 fois plus élevées que celles imposées sur le gaz et 5 fois plus élevées que celles appliquées sur le gazole. Cette taxation s'explique en partie par les émissions de CO 2 associées à la production d'électricité. Ainsi, la taxe sur la consommation d'électricité s'élève à 1 312 euros par tonne de CO 2 émise.
Comparaison des taxes en fonction des émissions de CO 2
- Essence : 4 fois moins taxée par tonne de CO 2
- Fioul domestique : 11 fois moins taxé par tonne de CO 2
- Gaz : 9 fois moins taxé par tonne de CO 2
Le bouclier tarifaire : une aide à double tranchant
Le bouclier tarifaire, une aide d'État instaurée en 2022 pour plafonner les prix de l'énergie, représente un coût conséquent pour l'État : 90 milliards d'euros. Par ailleurs, la hausse des tarifs de l'électricité pourrait inciter à un report vers les énergies fossiles, renforçant ainsi la dépendance aux formes d'énergie à forte empreinte carbone.
Une prévision de nouvelles augmentations
Les consommateurs doivent s'attendre à une nouvelle hausse des taxes. En effet, le 1er février 2025, l'accise sur l'électricité passera de 21 €/MWh à 32 €/MWh. Cette hausse de taxe de 8,6% pour les tarifs de base et de 9,8% pour les tarifs heures pleines-heures creuses risque de décourager les contrats visant à réduire les prix et à décarboner le mix électrique.
Des taxes en soutien au budget de l’Etat
Il faut enfin noter que les taxes sur l'électricité contribuent de manière significative au budget de l'État. Néanmoins, cette hausse constante des tarifs questionne sur les alternatives à envisager pour une transition énergétique plus juste et durable.