Dans le cadre de sa stratégie de décarbonation, EDF met en place un projet innovant en Guadeloupe visant à stabiliser le réseau électrique face à l'importance croissante des énergies renouvelables.
EDF SEI et sa mission de décarbonation
EDF SEI se donne pour mission de supprimer totalement les émissions de carbone de la production d'électricité sur tous ses territoires d'ici 2033. Pour atteindre cet objectif, l'entreprise prévoit de basculer à 100% sur des sources d'énergies renouvelables, comme l'huile de colza, le solaire et l'éolien.
Les compensateurs synchrones : une solution pour la stabilité du réseau
Face à ces changements, plusieurs défis se posent, dont celui du stockage de l'énergie produite lors des périodes de météo favorable et celui du maintien de la stabilité de la fréquence et de la tension du réseau. Pour y répondre, l'une des solutions envisagées est l'utilisation de compensateurs synchrones.
Ces machines ont pour but d'aider à maintenir l'équilibre du réseau électrique. Elles ont la capacité d'absorber les variations de tension et de corriger le facteur de puissance, permettant ainsi de remplacer l'inertie apportée par les centrales électriques traditionnelles, qui ajustent habituellement les fluctuations de la demande grâce à la stabilité de rotation de leurs turbines.
Une technologie déjà utilisée dans l’industrie
Les compensateurs synchrones ne sont pas nouveaux. Ils ont déjà fait leurs preuves et sont utilisés dans l'industrie lourde. Dans le contexte spécifique des énergies renouvelables, les compensateurs en rotation alimentés par un courant continu peuvent apporter une aide précieuse pour stabiliser le système. Ils offrent un support instantané en conservant la production de tension, peu importe la tension ou la fréquence présentes sur le réseau.
EDF planifie l’installation de compensateurs synchrones en Guadeloupe
EDF a décidé de tester l'efficacité de ces dispositifs à grande échelle en Guadeloupe, où le réseau électrique accueille de plus en plus d'énergies renouvelables. Bien que cette technologie soit déjà utilisée dans certaines régions de France et d'autres pays, son efficacité pour stabiliser un système électrique à grande échelle reste à évaluer.