Plongez au cœur d'un projet titanesque initié par la Chine : une Station de transfert d'énergie par pompage (STEP) de 2,1 GW, perchée à 4 300 mètres d'altitude ! Un défi technique et environnemental impressionnant.
Une construction ambitieuse
Les premiers coups de pioche ont été donnés dans la préfecture autonome de Garze, au Tibet. Ce chantier colossal, orchestré par la Yalong River Hydropower Development Company, mobilisera des fonds considérables. Plus de deux milliards de dollars américains, soit environ 1,84 milliard d'euros, seront investis dans ce projet.
Une puissance inégalée
La STEP ainsi construite sera dotée d'une puissance de 2,1 GW, distribuée entre six unités réversibles de 350 MW chacune. Elle sera capable de stocker chaque jour 12,6 GWh, soit la consommation de près de deux millions de logements de la province du Sichuan. Une production annuelle de 3 TWh est anticipée pour cette installation hors-norme.
La Chine, championne de l’électricité
Le pays le plus peuplé du globe est aussi le plus gros consommateur d'électricité, avec près de 6 millions de GWh consommés par an. Dans une optique de décarbonation de son mix électrique, la Chine multiplie les constructions de centrales nucléaires et les infrastructures de production d'énergies renouvelables.
Le pays a fixé des objectifs ambitieux pour augmenter sa capacité en STEP. Plus de 200 stations de ce type devraient voir le jour d'ici 2025, pour une puissance disponible totale de 270 GW. Pour donner une idée de l'échelle, c'est dix fois plus que le Japon, second pays au monde en terme de puissance installée en STEP avec 27 GW, et loin devant la France et ses 5 GW de capacité.
Des défis techniques à relever
Un tel projet ne s'accomplit pas sans surmonter de nombreux défis techniques, d'autant plus à une altitude de 4 300 mètres. Si la date de mise en service de cette installation hors du commun n'a pas encore été dévoilée, la Chine ne ménage pas ses efforts pour repousser toujours plus loin les limites de l'ingénierie énergétique.