Le déclassement d'une centrale nucléaire fait suite à son démantèlement. C'est une opération administrative qui vise à supprimer le site de la liste des installations nucléaires de base.
Pour y parvenir, des études sont menées afin de confirmer l'absence de tout niveau de radioactivité sur le site. Plusieurs exemples à travers le monde illustrent cette transition, comme c'est le cas en Espagne et en France.
Le cas de la centrale nucléaire José Cabrera à Zorita
Le démantèlement de cette ancienne centrale nucléaire espagnole devrait se terminer prochainement. Le projet vise à transformer le site en une friche industrielle. Les autorités envisagent également la construction d'une sous-station électrique et d'une centrale photovoltaïque. Cependant, le site héberge temporairement des déchets radioactifs.
Le démantèlement en France : Creys-Malville et Brennilis
En France, le démantèlement de l'ancien surgénérateur de la centrale nucléaire de Creys-Malville, également connu sous le nom de Superphénix, est toujours en cours. Il devrait se terminer en 2030 avec l'installation d'une centrale photovoltaïque sur le site. Le déclassement de la centrale de Brennilis est prévu pour 2040, avec la restitution d'un terrain compatible pour tout usage.
D’autres démantèlements en cours en France
La France compte également sept réacteurs en démantèlement : Chooz A, Bugey 1, Chinon A1, A2 et A3, ainsi que Saint-Laurent A1 et A2. Un plan de démantèlement a également été établi pour les deux réacteurs de Fessenheim, qui devrait se terminer en 2040.
Coût et complexité du démantèlement
Le démantèlement d'une centrale nucléaire est une opération complexe et coûteuse, principalement en raison du manque de retour d'expérience. Par exemple, le coût initial du démantèlement de la centrale de Brennilis a été multiplié par 20. Il est donc nécessaire d'acquérir de l'expérience pour réduire les coûts et les délais.
L'estimation du coût total du démantèlement du parc français de 58 réacteurs est de l'ordre de 60 milliards d'euros.