L'effet de sillage est un thème récurrent dans le secteur éolien : connu mais complexe à appréhender, il soulève des enjeux majeurs en matière d'efficacité énergétique et de durabilité des installations.
Comprendre l’effet de sillage
Lorsqu'une éolienne est traversée par un flux d'air, elle peut le perturber et générer une zone de turbulence qui ralentit le mouvement du vent. Cette perturbation peut affecter les turbines situées en aval, diminuant leur rendement. Des contraintes peuvent également être exercées sur la structure des éoliennes.
Ce phénomène peut s'étendre sur de longues distances, parfois jusqu'à 200 km selon certains travaux de recherche.
Un défi grandissant pour les parcs éoliens offshore
La multiplication et la densité croissante des parcs éoliens en mer risquent d'amplifier les problèmes liés à l'effet de sillage. Conscient de cet enjeu, le secteur mène de nombreux travaux de recherche pour comprendre, prédire et limiter ce phénomène.
Les pistes de recherche
Deux axes sont privilégiés : la collecte de données sur le terrain et l'élaboration de modèles de calcul. L'objectif est de limiter les pertes de rendement.
Des solutions en vue
Plusieurs solutions sont à l'étude pour contrer l'effet de sillage. L'une d'entre elles est d'optimiser l'implantation des parcs éoliens en prenant en compte ce facteur. Des travaux sont également menés pour déterminer la meilleure disposition des turbines.
Côté matériel, on envisage de légères modifications de l'orientation des turbines ou l'usage de modèles d'éoliennes spécifiques comme les rotors inclinés.
Le projet POWER
Des initiatives comme le projet POWER contribuent à l'effort de recherche. Leur objectif : tester de nouvelles conceptions d'éoliennes pour à la fois maximiser la production d'électricité et minimiser l'effet de sillage.