Un changement majeur dans l'industrie de l'énergie aux États-Unis est en cours. Une nouvelle législation audacieuse a été approuvée dans l'État de New York, entravant l'utilisation d'énergies fossiles dans les nouvelles constructions à partir de 2026. Canaliser cette transition vers une économie bas carbone est le but principal de cette loi.
L’État de New York dit non aux énergies fossiles
Fin 2021, une démarche décisive a été prise avec l'adoption d'une loi à New York, qui interdit le raccordement au gaz dans certains immeubles neufs. Cette interdiction s'étendra à partir de 2026 aux constructions de sept étages ou moins, et sera étendue à tous les bâtiments à partir de 2029. Les systèmes de chauffage et de climatisation, ainsi que les cuisinières et fours à gaz sont concernés par cette interdiction.
Objectif ambitieux pour les émissions de gaz à effet de serre
L'État vise une réduction drastique de ses émissions, en fixant un objectif de diminution de 85% d'ici l'année 2050 par rapport aux niveaux de 1990. Ce défi est colossal étant donné que près d'un tiers des émissions de l'État sont attribuables au secteur du bâtiment. Pourtant, cette nouvelle loi pourrait contribuer à éviter plus de 6 millions de tonnes de CO₂ d'ici 2040.
Les alternatives aux énergies fossiles
Parmi les alternatives aux énergies fossiles se trouvent les pompes à chaleur et les plaques à induction. Ces deux options sont largement encouragées dans de nombreux autres États américains. Un cinquième de la population américaine vit déjà dans une zone où l'électrification des bâtiments est promue, selon la Building Decarbonization Coalition. À titre d'exemple, l'État de Washington a rendu obligatoire l'installation de pompes à chaleur dans la plupart des constructions neuves dès juillet 2023.
Réactions et perspectives
Malgré ces avancées, certains redoutent que cette loi ne soit sujette à contestation, comme ce fut le cas à Berkeley, en Californie. À l'échelle nationale, plus de 20 États ont adopté des lois interdisant l'interdiction des combustibles fossiles. Néanmoins, une étude de 2017 indique que l'électrification des bâtiments pourrait contribuer à une réduction des émissions de gaz à effet de serre de plus de 40% d'ici 2050.
Un pas vers un futur plus propre
Les bénéfices attendus ne se limitent pas à la réduction des émissions de CO₂. La création d'emplois dans les énergies propres et l'amélioration de la qualité de l'air intérieur sont également anticipées. La pollution domestique est en effet un enjeu majeur, étant responsable de près de 2 000 décès prématurés par an et de 20% des cas d'asthme chez les enfants dans la région.
Il est certain que la route vers un avenir plus vert est parsemée d'obstacles, mais l'État de New York semble déterminé à prendre des mesures significatives dans cette direction.