Luc Rémont, PDG d'EDF, révèle son ambition d'accélérer la construction de réacteurs nucléaires, visant la réalisation d'un à un réacteur et demi chaque année au cours de la prochaine décennie.
Mise en œuvre du plan ambitieux d’EDF
En dépit des défis rencontrés dans le passé, comme les complications rencontrées sur le site de construction de Flamanville, les arrêts inattendus des EPR en Chine et en Finlande et les problèmes financiers qui ont abouti à la renationalisation du groupe, Rémont maintient ses plans ambitieux. Il s'inspire du succès qu'EDF a connu dans les années 1970 et 1980, une période durant laquelle le groupe parvenait à construire quatre réacteurs annuellement.
Le PDG d'EDF indique une préférence pour les réacteurs de grande taille, plutôt que les SMR (Small Modular Reactors), des réacteurs de nouvelle génération plus petits.
Projets en cours et perspectives d’expansion
Le gouvernement a récemment donné son feu vert à la construction de six EPR, avec une option pour huit autres. Trois nouveaux lots d'EPR2 seront installés à Penly, Gravelines et Bugey, renforçant ainsi la capacité de production nucléaire du pays.
Un effet secondaire bénéfique de ces projets de construction est l'opportunité d'embaucher de nouveaux talents et d'organiser la chaîne d'approvisionnement du secteur nucléaire.
Par ailleurs, EDF envisage de s'étendre au-delà des frontières nationales et de se développer sur les marchés européen et international. Dans cette perspective, des propositions ont été faites pour la construction de réacteurs en Slovénie et des accords de coopération ont été conclus avec la Pologne et l'Italie. En outre, EDF est en lice pour la construction d'un EPR1200 en République tchèque.
Coopération internationale
EDF a signé des accords de coopération avec plusieurs pays, dont le Canada et l'Inde. En Inde, le groupe attend une décision concernant la construction de six EPR à Jaitapur, un projet qui est en cours depuis près de quinze ans.