Dernièrement, en Côte-d'Or (21), une canopée agrivoltaïque a été inaugurée marquant une nouvelle étape dans la protection des cultures contre les aléas climatiques.
La naissance du projet
L'idée du projet a été initiée par quatre associés d'une exploitation agricole, ce dernier a été conçu en collaboration avec le groupe TSE, un expert en solutions agrivoltaïques. En co-développement avec la coopérative agricole Dijon Céréales, le projet a pris vie.
L’installation de la structure agrivoltaïque
Sur une parcelle cultivée de 3 hectares, une structure agrivoltaïque a été installée. Elle est composée d'un système autoporté de 5 184 panneaux photovoltaïques bifaciaux d'une capacité installée de 2,4 mégawatts-crête (MWc). Grâce à cette installation, l'émission de 1 648 tonnes de CO2 par an sera réduite. De plus, la production d'énergie sera suffisante pour couvrir la consommation annuelle de près de 1 450 individus.
Des effets positifs notables
Avec cette installation, la levée des variétés de blés semés sur la parcelle a augmenté de 14%. Le respect des normes est aussi à noter, avec le respect du décret du 9 avril 2024 sur l'agrivoltaïsme. Les panneaux sont situés à une hauteur de 5 mètres, permettant un espace de 27 mètres de largeur au sol pour le passage des engins agricoles, tout en ne couvrant pas plus de 40% de la surface agricole (35% dans ce cas).
Une technologie avancée
Les modules solaires, équipés d'un système automatique d'orientation, permettent de réduire le stress thermique et hydrique des cultures. Grâce à cette technologie, les besoins en irrigation vont diminuer de près de 30%. Pour recueillir des données météorologiques, mécaniques et agronomiques, plus de 800 capteurs ont été installés.
Une expansion prévue
Le groupe TSE envisage l'installation de 8 sites agrivoltaïques pilotes de plus de 3 hectares chacun en France. Des tests scientifiques seront menés durant une période de 3 à 9 ans pour évaluer les effets de ces installations sur les cultures.
En ce qui concerne Dijon Céréales et TSE, un partenariat à long terme a été signé. Leur objectif conjoint est de déployer 700 MW sur une période de 7 ans.
La visite préalable du site par Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée au ministre de l'Agriculture démontre l'importance de ce projet dans le cadre de la transition énergétique et la protection des cultures.