Prospection en Europe
Lord Deben, ancien ministre de l’Environnement britannique, s’est déclaré en favorable à l’exploitation du gaz de schiste. Selon lui, la fracturation hydraulique ne comporte pas les risques écologiques prétendus. Tandis que cette énergie limiterait la dépendance énergétique du Royaume-Uni.
Lundi 16 septembre 2013 le gouvernement lituanien a accepté un partenariat avec la compagnie pétrolière américaine Chevron très intéressée par les réserves de gaz de schiste du pays. De son côté, le gouvernement espère gagner un peu d'indépendance énergétique de la Russie grâce à cette nouvelle source d’énergie.
A Barton, près de Manchester, l’entreprise IGAS Energy a confirmé, jeudi 12 septembre 2013, qu’il a décidé de tester le potentiel des réserves de gaz de schiste en forant un puits.
Comme nombre de pays de l'Est de l'Europe sous le joug de la dépendance énergétique de la Russie, la Lituanie veut se lancer dans l'exploration et l'exploitation de ses réserves de gaz de schiste. Le gouvernement vient d'annoncer que la compagnie pétrolière Chevron va explorer l'ouest du pays.
Malgré la réticence de Vladimir Poutine et de Gazprom à se lancer dans le gaz de schiste, la filiale spécialisée dans le pétrole du géant gazier russe, Gazprom Neft, continue ses opérations. Quatre nouveaux puits devraient être forés en Sibérie.
En Europe, les gisements de gaz de schiste sont moins nombreux qu'en Amérique du nord ou en Asie, comme en Chine, à l'exception notable de la France et de la Pologne qui possèdent d'importantes ressources de gaz non conventionnels (houille, gaz et huile de schiste et gaz de réservoir compact, pris dans le grès ou le calcaire).
On trouve de nombreux bassins schisteux au centre de l'Europe, comme en Allemagne, en Autriche, en Hongrie et en Pologne. Des études ont ainsi montré que le sol polonais regorgeait de ressources gazières, ce qui permettrait à terme à ce pays de pouvoir diminuer sa facture énergétique vis-à-vis de la Russie. La Pologne, d'après les estimations, disposerait de 5 300 milliards de m3 de réserves de gaz, plus d'un tiers du potentiel de l'Union Européenne, ce qui est tout à fait considérable ! Toutefois, de récentes études de l'Institut de géologie polonais semblent minorer ces chiffres en expliquant qu'une faible partie seulement serait exploitable.
Le potentiel d'un pays comme la Roumanie est encore partiellement inconnu même si des premières constatations scientifiques laissent penser que les réserves d'hydrocarbures schisteux seraient à nouveau énormes.
Ailleurs en Europe, le Royaume-Uni vient de commencer des campagnes de prospection des sols bitumineux. Pareillement, les autorités suédoises ont accordé des permis de prospection dans le Sud de la Suède. En Hongrie, la fosse Mako est le premier puit du pays, foré dès 2009.
En France, les gisements de gaz et d'huile de schiste sont nombreux bien que les responsables politiques limitent autant qu'elles peuvent les procédures de prospection et d'exploitation.