Prospection en Asie Pacifique
Petrochina a annoncé ce dimanche 29 septembre que les réserves géologiques de gaz de schiste dans les blocs de Changning-Weiyuan et de Taiyang dans le bassin du Sichuan, en Chine, totalisaient 740,97 milliards de mètres cubes.
Selon les experts, les efforts de la Chine pour imiter les États-Unis en exploitant ses grandes réserves de gaz de schiste se heurtent à des difficultés, entraînées par des coûts de développement plus élevés découlant de contraintes géographiques et géologiques.
Aucune découverte de réserves de gaz de schiste qui pourraient être commercialement exploitées n'a été faite en Inde jusqu'à présent, a déclaré le ministre indien du Pétrole et du Gaz Naturel Dharmendra Pradhan au Lok Sabha ce mardi 3 juillet.
Sinopec Corp., le principal raffineur chinois, a annoncé avoir découvert une importante réserve de gaz de schiste dans le sud-ouest du pays. Situées à une profondeur de plus de 4 400 mètres, elles représenteraient une production de 105 000 mètres cubes par jour.
La Chine détiendrait les plus grandes réserves de gaz de schiste au monde. L'Empire du Milieu est en train de prendre la mesure de cette richesse vitesse grand V, puisqu'elle a multiplié par plus de cinq sa production l'année écoulée, à en croire le ministère des Ressources et du Territoire.
En Asie, la Chine et l'Inde sont sur les rangs pour conquérir également par le biais du gaz de schiste leur titre de superpuissance mondiale. Les prospections vont bon train et de nombreux permis de prospection ont été accordés.
En Chine, les autorités en charge du secteur énergétique et de l'économie ont lancé un immense plan quinquennal (2011-2015) pour développer le gaz de schiste sur le territoire chinois. De nombreuses compagnies pétrolières avancent leurs pions, notamment le français Total. Les réserves gazières exploitables sont estimés à plus de 25 000 milliards de m3, le double des Etats-Unis.
Les campagnes de prospection ont déjà permis d'identifier plus de 180 zones de forages possibles. En Chine, ce sont les compagnies nationales qui sont les seules à pouvoir proposer des solutions de prospection et d'extraction. Les compagnies étrangères doivent créer de nombreuses "joint ventrues" pour s'associer aux géants locaux, en leur transférant savoir-faire et technologies au besoin. Cette spécificité juridique vit ses derniers jours : le Conseil d'Etat chinois vient en effet d'autoriser les compagnies étrangères à prospecter elles-mêmes en modifiant le statut du gaz non conventionnel schisteux, le faisant passer du statut de ressource naturelle nationale à celui de ressource minière indépendante. Plusieurs autres signes manifestes viendraient d'ailleurs démontrer que les investissements étrangers sont désormais vivement encouragés (avantages fiscaux, facilités administratives…).