Prospection en Asie Pacifique
La compagnie pétrolière Norwest Energy vient de réussir le premier forage de prospection d’huile de schiste en Australie. Cette réussite confirme la présence d’un gisement de pétrole non conventionnel dans la formation Kockatea.
L’Indonésie vise, comme la Chine, à développer son potentiel de gaz de schiste grâce à une industrialisation de son extraction. Si la compagnie publique locale est sur le coup, le gouvernement a annoncé vouloir attirer aussi des compagnies étrangères afin d’accélérer les temps.
Le développement du gaz de schiste dans l’empire du milieu semble progresser de plus en plus rapidement. Deux compagnies chinoises leaders dans leurs secteurs respectifs ont signé un partenariat pour l’exploration des hydrocarbures non conventionnels sur le territoire.
Shenhua Energy est la compagnie productrice de charbon leader en Chine. Elle a annoncé le 11 janvier avoir obtenu un des blocs pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste lors des dernières enchères lancées par le gouvernement de Pékin.
Le ministre indien du pétrole et du gaz naturel, Veerappa Moily travaille actuellement sur une nouvelle politique énergétique afin de valoriser les ressources en gaz de schiste de son pays.
En Asie, la Chine et l'Inde sont sur les rangs pour conquérir également par le biais du gaz de schiste leur titre de superpuissance mondiale. Les prospections vont bon train et de nombreux permis de prospection ont été accordés.
En Chine, les autorités en charge du secteur énergétique et de l'économie ont lancé un immense plan quinquennal (2011-2015) pour développer le gaz de schiste sur le territoire chinois. De nombreuses compagnies pétrolières avancent leurs pions, notamment le français Total. Les réserves gazières exploitables sont estimés à plus de 25 000 milliards de m3, le double des Etats-Unis.
Les campagnes de prospection ont déjà permis d'identifier plus de 180 zones de forages possibles. En Chine, ce sont les compagnies nationales qui sont les seules à pouvoir proposer des solutions de prospection et d'extraction. Les compagnies étrangères doivent créer de nombreuses "joint ventrues" pour s'associer aux géants locaux, en leur transférant savoir-faire et technologies au besoin. Cette spécificité juridique vit ses derniers jours : le Conseil d'Etat chinois vient en effet d'autoriser les compagnies étrangères à prospecter elles-mêmes en modifiant le statut du gaz non conventionnel schisteux, le faisant passer du statut de ressource naturelle nationale à celui de ressource minière indépendante. Plusieurs autres signes manifestes viendraient d'ailleurs démontrer que les investissements étrangers sont désormais vivement encouragés (avantages fiscaux, facilités administratives…).