Prospection en Asie Pacifique
Le gouvernement indien vient de faire un changement de politique radical sur l'exploration du gaz de schiste dans le pays. Les seules compagnies qui pourraient être autorisées à explorer les réserves de schiste pour l'instant seraient ONGC et Oil India, compagnies détenues par l'état indien.
Alors que la compagnie pétrolière Petragas a déposé une demande de permis d'exploration pour le gaz de schiste sur le territoire, les écologistes sont montés au créneau et ont critiqué le gaz de schiste et la technique de fracturation hydraulique. Le gouvernement tente de calmer la tension.
Le petit état de Tasmanie qui fait partie de l'Australie est aussi concerné par le gaz de schsite et par l’exploitation naissante dans le pays qui pourrait vivre une véritable révolution dans le style de la révolution du schiste américaine.
La volonté du gouvernement indien de lancer son pays dans l'aventure gaz de schiste est de nouveau affirmée avec une annonce importante : la mise aux enchères d'au moins 100 permis d'exploration et d'extraction d'ici la fin de l'année.
Genie Energy a indiqué vendredi 19 avril dans un communiqué que sa filiale Genie Oil Shale Mongolia et le gouvernement mongole ont conclu un accord d'exclusivité pour l'évaluation du potentiel commercial des ressources d'huile de schiste d'un gisement de 35 000 mètres carrés au centre de la Mongolie.
En Asie, la Chine et l'Inde sont sur les rangs pour conquérir également par le biais du gaz de schiste leur titre de superpuissance mondiale. Les prospections vont bon train et de nombreux permis de prospection ont été accordés.
En Chine, les autorités en charge du secteur énergétique et de l'économie ont lancé un immense plan quinquennal (2011-2015) pour développer le gaz de schiste sur le territoire chinois. De nombreuses compagnies pétrolières avancent leurs pions, notamment le français Total. Les réserves gazières exploitables sont estimés à plus de 25 000 milliards de m3, le double des Etats-Unis.
Les campagnes de prospection ont déjà permis d'identifier plus de 180 zones de forages possibles. En Chine, ce sont les compagnies nationales qui sont les seules à pouvoir proposer des solutions de prospection et d'extraction. Les compagnies étrangères doivent créer de nombreuses "joint ventrues" pour s'associer aux géants locaux, en leur transférant savoir-faire et technologies au besoin. Cette spécificité juridique vit ses derniers jours : le Conseil d'Etat chinois vient en effet d'autoriser les compagnies étrangères à prospecter elles-mêmes en modifiant le statut du gaz non conventionnel schisteux, le faisant passer du statut de ressource naturelle nationale à celui de ressource minière indépendante. Plusieurs autres signes manifestes viendraient d'ailleurs démontrer que les investissements étrangers sont désormais vivement encouragés (avantages fiscaux, facilités administratives…).