Prospection en Asie Pacifique
L’Australie est un autre grand pays où les réserves en gaz de schiste sont importantes et en partie exploitées. Aujourd’hui, la région de Kimberley est l’objet de toutes les convoitises en raison de son très riche sous-sol.
Les entreprises Shell et Sinopec ont annoncé mardi être en train procéder à des forages de puits d’exploration de gaz de schiste dans le centre de la Chine afin d’en évaluer le potentiel.
Le petit pays n'a pas encore attiré les convoitises des grands groupes pétroliers. Pourtant, ses grandes plaines et ses steppes peuvent facilement être exploitées par la technique de fracturation hydraulique.
Comment développer ce qui pourrait être la plus grosse réserve mondiale de gaz de schiste ? C'est la problématique à laquelle est confrontée la Chine, revenue à la case départ, après avoir essayé de stimuler l’investissement et de lancer sa révolution énergétique.
La compagnie pétrolière Armour Energy active sur le territoire australien vient d'annoncer la réussite du forage de son puits dans le Northern Territory. Le gisement de schiste appelé Lawn Shale serait particulièrement prometteur.
En Asie, la Chine et l'Inde sont sur les rangs pour conquérir également par le biais du gaz de schiste leur titre de superpuissance mondiale. Les prospections vont bon train et de nombreux permis de prospection ont été accordés.
En Chine, les autorités en charge du secteur énergétique et de l'économie ont lancé un immense plan quinquennal (2011-2015) pour développer le gaz de schiste sur le territoire chinois. De nombreuses compagnies pétrolières avancent leurs pions, notamment le français Total. Les réserves gazières exploitables sont estimés à plus de 25 000 milliards de m3, le double des Etats-Unis.
Les campagnes de prospection ont déjà permis d'identifier plus de 180 zones de forages possibles. En Chine, ce sont les compagnies nationales qui sont les seules à pouvoir proposer des solutions de prospection et d'extraction. Les compagnies étrangères doivent créer de nombreuses "joint ventrues" pour s'associer aux géants locaux, en leur transférant savoir-faire et technologies au besoin. Cette spécificité juridique vit ses derniers jours : le Conseil d'Etat chinois vient en effet d'autoriser les compagnies étrangères à prospecter elles-mêmes en modifiant le statut du gaz non conventionnel schisteux, le faisant passer du statut de ressource naturelle nationale à celui de ressource minière indépendante. Plusieurs autres signes manifestes viendraient d'ailleurs démontrer que les investissements étrangers sont désormais vivement encouragés (avantages fiscaux, facilités administratives…).