Fracturation hydraulique
Lors de sa première grande conférence en qualité de chef de l’Etat qui s’est tenue hier à l’Elysée, François Hollande a réaffirmé la volonté du gouvernement de ne pas rouvrir le dossier gaz de schiste. Avec, toutefois, un léger « mais »…
Les universités de Calgary et de l’Alberta au Canada ont engagé des travaux de recherche pour établir les possibles liens entre la technique de la fracturation hydraulique et les séismes.
Dans un entretien aux Echos, le PDG de Veolia Environnement, Antoine Frérot, affiche ses ambitions pour recycler les eaux usées provenant de l’exploitation du gaz de schiste.
En Grande Bretagne, l’exploration du gaz de schiste pourrait reprendre.
La fracturation hydraulique reste au centre de débats environnementaux notamment au sujet de la pollution des nappes phréatiques et au niveau sismique. Un rapport de l’agence gouvernementale américaine GAO met le point sur le fait que ces risques sont aujourd’hui « inconnus ».
L'extraction du gaz de schiste est relativement complexe. Pour les gaz et pétroles conventionnels, le processus est assez simple : il suffit d'atteindre les poches des gisements et d'en faire remonter le contenu. Pour les produits schisteux, l'huile et gaz de schale sont enkystés dans la roche elle-même.
Il faut alors mettre en place un processus différent d'extraction, la principale méthode consistant en une fracturation hydraulique horizontale de la roche mère. Cela consiste à micro-facturer la roche qui contient du gaz afin de dégager petit à petit le gaz prisonnier des couches dures pour pouvoir l'extraire ensuite.
Pour procéder à cette fracturation, de l'eau à très haute pression est injectée massivement par un conduit de forage. Sont mélangés à cette haut un certain nombre d'additifs chimiques qui ont chacun une vocation précise.
Les sables de granulométrie lubrifiés sont ajoutés à l'eau injectée et iront se loger dans les micro-fractures afin de les maintenir ouvertes. Des biocides sont également ajoutés afin de limiter la prolifération des bactéries dans le puits. Plusieurs détergents sont également présents afin d'augmenter la désorption du gaz pour en extraire en plus grande quantité.
Cette technique a été inventée dans les 1940 même si les premières extractions par fracturation hydraulique horizontale remontent véritablement aux années 1980.