Exploitation en Europe
David Cameron maintien sa politique pro gaz de schiste pour le pays, confirmant l'intérêt du gouvernement pour les hydrocarbures non conventionnels, notamment depuis que l'interdiction d'utiliser la technique de fracturation hydraulique a été levée sur le territoire de Sa Majesté.
Lors d'une visite en Lituanie, Emma Marcegaglia, présidente de BusinessEurope, tient à souligner que l'Europe sera une réelle concurrente lorsqu'elle investira dans le gaz de schiste. Elle explique que l'exploitation du gaz de schiste permettrait d'augmenter le PIB de 20 %.
Le pdg de Bhp Billiton, Francis Egan, est extrêmement confiant sur le nouveau marché du gaz de schiste qui s'ouvre actuellement au Royaume-Uni, notamment après la fiscalité avantageuse que le gouvernement de David Cameron a mise en place.
La société Alkane Energy Plc détient plusieurs permis de prospection et d'exploitation du gaz de schiste dans le centre et le nord du Royaume-Uni. Mais cette société qui est spécialisée dans la production d'électricité à partir du gaz de houille cherche des partenaires pour ses projets.
Le maire de la ville de Londres a annoncé que le territoire communal pourrait bien être le lieu de recherche et exploitation de gaz de schiste. Une manière, pour la commune, de palier la demande croissante en énergie qui pèse sur les caisses communales.
Des gisements de gaz de schiste existent en Europe et sont répartis sur plusieurs bassins. On compte le Danemark, la Suède et l’Angleterre au Nord, dans le Centre l’Allemagne et Autriche. A l'Est, on dénombre la Pologne, l’Ukraine, la Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie. Enfin la France et l’Espagne regroupent les réserves du bassin sudiste de l’Europe.
De nombreux pays ont déjà choisi d’exploiter leurs gisements, tandis que d’autres ont gelé toute exploration, attendant le résultat d’études scientifiques sur l’impact environnemental plus poussées.
Parmi tous les pays cités, c’est la Pologne qui fait figure de moteur européen pro-schiste et a fait de l’exploitation de son bassin une priorité dans ses enjeux énergétiques, malgré ses étroites relations avec la Russie, propriétaire d’immenses ressources minières. Les Polonais envisagent même une exploitation commerciale de ses gisements à l’horizon 2014.
En France ou en Bulgarie, l’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique est interdite, alors que, dans le même temps, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont connu des problèmes de pollution après des forages. Ce sont les raisons d’une éternelle remise en cause de ces explorations, mais il n’existe aujourd’hui pas de directives globales de la part des institutions européennes qui établissant un quelconque code minier européen.